« J’ai deux passions dans la vie : la sexualité de groupe et les maisons normandes », déclare Jean-Pierre Marielle dans Sex-Shop (Claude Berri, 1972). À CineComedies, nous avons aussi deux passions : les Tops 10 et les scènes de sexe dans la comédie à la française. Florilège.
Laisse aller… c’est une valse (Georges Lautner, 1971)
Fraîchement libéré de prison, Serge Aubin (Jean Yanne) concrétise ses rêves érotiques du placard au profit d’une Mireille Darc qui n’en demandait pas tant. Hululements surnaturels, literie super king-size et positions acrobatiques dignes du Cirque du soleil pour une scène d’anthologie honteusement décalquée dans Le Mac (Pascal Bourdiaux, 2010).
Le Grand blond avec une chaussure noire (Yves Robert, 1972)
« Vous avez coincé mes cheveux dans votre braguette ». Mireille Darc (encore !) sacrifie une mèche platinée au zip du costume queue-de-pie de François Perrin/Pierre Richard sous le regard consterné de Bernard Blier, témoin direct de la scène grâce aux caméras indiscrètes de la DST.
…Comme la lune (Joël Séria, 1977)
Un Top sexe sans Jean-Pierre Marielle ? Impossible ! Dans le chef-d’œuvre de Joël Séria, les préliminaires exotiques menés par l’explosive Sophie Daumier font « bouffer le compteur à gaz » au géant moustachu, cintré dans le peignoir Renoma pourpre que lui piquera Prince pour le clip de « 1999 ».
Sex-Shop (Claude Berri, 1972)
Regard satirique sur les nouvelles figures sexuelles imposées des couples Pompidoliens de la France des années 1970, Sex-Shop culmine lors de la « Croisière Love », remake échangiste de La Croisière s’amuse, en compagnie de Jean-Pierre Marielle, Claude Piéplu et Jacques Legras !
La Gueule de l’autre (Pierre Tchernia, 1979)
« Mets-toi ton cuir ». Combinaisons cloutées et Italo-disco à fond les manettes quand Michel Serrault/GilbertBrossard et la regrettée Andréa Parisy refont le Bol d’or dans leur appartement bourgeois. Un homme politique en casque intégral surpris en fâcheuse posture ? N’importe quoi…
On aura tout vu (Georges Lautner, 1976)
Le cinéma porno, tendance sociétale chic des mid-seventies, est au centre de cette réussite méconnue de Lautner. Climax total lors du tournage de La Vaginale, starring Sabine Azéma face à l’étalon corse Jean Luisi (alias Slimane) et sa formidable incapacité à débiter son unique ligne de texte (signée Francis Veber). « À genoux, escalope ! ».
Attention les yeux ! (Gérard Pirès, 1975)
Un an plus tôt, Gérard Pirès abordait également le thème du cinéma X sous l’angle fendard en alignant un casting où Claude Brasseur et Robert Castel croisent Grace Jones (!) et des hardeuses tellement hot qu’il est possible de faire cuire des œufs au plat sur leurs postérieurs rebondis. Littéralement.
Podium (Yann Moix, 2003)
Aussi à l’aise sur les plateaux de Maritie et Gilbert Carpentier que dans le troussage de groupies, Cloclo inspire son plus grand fan Bernard Frédéric (Benoît Poelvoorde) lors d’un transport amoureux -en camionnette- calé sur le tempo de « Si j’avais un marteau ». Synchro jusqu’au bout !
Les Bronzés font du ski (Patrice Leconte, 1979)
Souvenez-vous : dans Les Dents de la mer, le requin n’apparaît que dans les dernières bobines et l’enfant du Diable est absolument invisible à l’écran dans Rosemary’s Baby. En filmant hors-champ l’orgie bruyante des montagnards italiens dans la séquence du refuge d’altitude, Patrice Leconte est l’égal de Spielberg et Polanski !
Les Beaux gosses (Riad Sattouf, 2009)
Quand les ados américains privilégient leur American Pie pour leurs projets masturbatoires, nos beaux gosses Vincent Lacoste et Anthony Sonigo préfèrent soutenir l’industrie française en optant pour la bonne vieille chaussette Kindy. Cette entrée du Top 10 a été approuvée par Arnaud Montebourg.
par Christophe Geudin