Depuis toujours, les comiques de scène ont eu l’envie de franchir le pas du grand écran. Forts du succès de leurs spectacles, certains ont essuyé un bel échec en salles, avec des films qu’ils ont pourtant inspiré, provoqué, voire même pensé de A à Z, que ce soit à l’écriture ou derrière une caméra. Flash-back sur les casseroles cinématographiques de 12 comiques de scène.
Roland Magdane dans Cherchez l’erreur… (1980)
Durant les années 80, Roland Magdane fut, à l’instar de Coluche, l’un des comiques préférés des Français, ainsi qu’un membre récurrent de la troupe télé de Stéphane Collaro. Le cinéma lui fit en toute logique les yeux doux, notamment grâce à un joli film réalisé par Serge Korber. Rendez-vous malheureusement manqué pour le comique. Ne cherchez plus l’erreur, on l’a trouvée !
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Michel Leeb dans On l’appelle Catastrophe (1983)
Autre tentative avortée, celle du populaire Michel Leeb qui, en 1983, tente l’aventure du grand écran sous l’impulsion de Richard Balducci. Tout était déjà dans le titre, alors rien d’étonnant à se retrouver face à une abracadabrante comédie franchouillarde, avec un Michel Leeb qui en fait des tonnes dans son numéro de clone auto-proclamé du génial Jerry Lewis. Ah, la belle époque… révolue !
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Jean Roucas dans Le Gaffeur (1985)
En s’entourant d’un Serge Pénard à la réalisation douteuse et d’un Jean Lefebvre en camarade de jeu, on peut se douter aisément du résultat. Et pourtant, Jean Roucas y croyait dur comme fer en 1985, avec cette pantalonnade filmique qui restera un coup d’essai pour lui. Il faudra rapidement revenir aux choses sérieuses, c’est à dire au Bébête show, une valeur beaucoup plus sûre !
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Charlotte de Turckheim dans Une journée chez ma mère (1993)
Avant d’entamer une carrière quelque peu chaotique de réalisatrice, Charlotte de Turckheim succombe aux sirènes du cinéma en adaptant sa propre pièce de théâtre. Un beau casting et une folle envie de bien faire ne suffisent pas toujours, surtout avec un amateurisme flagrant derrière la caméra (un certain Dominique Cheminal). « On n’est jamais si bien servi que par soi-même », a du se dire la jeune femme qui, depuis, a rencontré le succès avec le plus que sympathique Mince alors !
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Smaïn dans Les 2 papas et la maman (1996)
En s’adjoignant les services de son ami Jean-Marc Longval, l’ex-comparse des Inconnus s’engouffre dans une comédie loin de faire dans la finesse, où il forme un bien joli couple avec Julie Gayet. Pas de jolies ballades en scooter avec la belle, mais un bien beau ratage en perspective. Malgré ces deux papas, nous n’avions pas affaire à un « film pour tous ». Dommage.
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Philippe Chevallier et Régis Laspalès dans Ça n’empêche pas les sentiments (1998)
Durant les dix années qui suivent la fin du Petit Théâtre de Bouvard, le tandem Chevallier/Laspalès triomphe au théâtre dans les plus grandes salles de l’hexagone. C’est donc en toute logique que les deux compères écrivent leur propre film, réalisé (ou plutôt bâclé) par l’ex-attaché de presse Jean-Pierre Jackson. En 2002, une nouvelle tentative avec Ma femme s’appelle Maurice, signé Jean-Marie Poiré, ne contribue pas à élever la cote du duo sur grand écran.
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Jean-Marie Bigard dans L’Âme sœur (1999)
L’intention était on ne peut plus louable : Jean-Marie Bigard, qui avait fait ses classes à La Classe, et obtenu de très gros succès sur scène, s’attaque au septième art. Tout le monde l’attend au tournant. Pari manqué pour un film ambitieux (sans doute beaucoup trop) mais foutraque au possible. Qui n’a pas zappé au bout de dix minutes ? À vouloir tout faire, on se perd, Jean-Marie, attention !
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Gad Elmaleh dans Coco (2009)
La première fois, en 2003 avec Chouchou, on pouvait penser à une erreur de parcours. Et puis finalement, on ne change pas une équipe qui perd. Avec son catastrophique Coco, Gad Elmaleh prouve bel et bien que l’exercice du passage au grand écran est très délicat. Bien plus d’ailleurs que de vanter les mérites d’une banque (voire d’un compte en banque en Suisse) !
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Elie Semoun dans Cyprien (2009)
Après avoir tenté (en vain) d’adapter les aventures de sa célèbre Mikeline, Elie Semoun se tourne vers un autre personnage de ses célèbres petites annonces, à savoir le bigleux Cyprien. Force est de constater le côté bancal du film, malgré son casting plutôt alléchant, aux côtés de Catherine Deneuve, toujours aussi décalée. « Allez Elie, essaye encore ! »
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Vincent Lagaf dans Le Baltringue (2010)
Être le roi des jeux télé sur TF1 ne lui suffisait pas. L’ancien GO du Club Med mise tout sur ce film unique. Bon, c’est vrai qu’il n’a pas mis tous les atouts de son côté, avec notamment derrière la caméra, le réalisateur des clips de la Star Academy. Au final, lors de sa sortie en salles, le désastre affiche fièrement 30.000 entrées. Un Winner ce Lagaf, un vrai !
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Florence Foresti dans Hollywoo (2011)
Pour son premier film « comme une grande », Florence Foresti mise sur un duo censé attirer tous les publics, avec le très bancable Jamel Debbouze. Malgré un bon pitch à rendre jaloux les producteurs américains, le scénario déçoit, et le film se prend les pieds dans le tapis. Deux millions de spectateurs se déplacent pour le duo mais l’indice de satisfaction est faible. Chère Florence, ton étoile à Hollywood n’est pas pour tout de suite !
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Les Chevaliers du Fiel dans Repas de famille (2014)
Les Chevaliers du Fiel remplissent régulièrement les salles de spectacles et cartonnent sur le petit écran avec leurs pièces humoristiques. Pourtant, la sauce ne prend plus quand les deux complices nous servent au cinéma un Repas de famille assez indigeste, avec tous les défauts dans lesquels bon nombre de comiques se fourvoient. La gourmandise est un vilain défaut !
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par Emmanuel Gauguet