Disparu en 2010 à l’âge de 88 ans, Blake Edwards a rejoint le panthéon du cinéma américain dès les années 1960 grâce à ses mises en scènes aussi soignées que délirantes (voir et revoir La Party, croisement rêvé des expériences de Jacques Tati et Billy Wilder).
Dans Entre temps, Blake Edwards, l’analyse de l’universitaire Nicolas Truffinet parcourt cinq décennies de comédies cultes signées par un maître du genre, de Diamants sur canapé (1961) à L’Amour est une grande aventure (1989) en passant par l’incontournable série des Panthère rose qui révéla Peter Sellers (photo ci-dessus : Blake Edwards et Peter Sellers sur le tournage de La Panthère rose (1963)).
Une perspective chronologique où l’auteur restitue la filmographie du cinéaste dans le contexte hollywoodien des années 1950 jusqu’à nos jours : Blake Edwards, par le biais de ses réalisations aux dialogues ciselés, aux décors souvent somptueux, a également su introduire les notions d’introspection et de doute existentiel dans une œuvre riche en nuances et en gags irrésistibles. Ainsi, le réalisateur d’Opération jupons (1959) et Victor Victoria (1982) tisse un lien entre la tradition des comédies d’avant-guerre et les préoccupations contemporaines d’un Judd Apatow.
Entre temps, Blake Edwards
de Nicolas Truffinet
Éditions Playlist Society
150 pages
Parution : 9 juin 2016
par Christophe Geudin