Papy fait de la résistance (Jean-Marie Poiré, 1983)

Les critiques ont du pif

Afin de remettre en perspective les papiers fraîchement tombés sur son dernier opus Les Visiteurs – La Révolution, le cinéaste Jean-Marie Poiré tient à rendre hommage à la clairvoyance des critiques : il nous offre – en exclusivité pour CineComedies – un florilège flatteur de notules écrites sur certains de ses films… devenus entre temps des classiques de la comédie.

PAPY FAIT DE LA RÉSISTANCE

Papy fait de la résistance (Jean-Marie Poiré, 1983)Les gags se font attendre et d’originaux, on n’en découvre guère… La séquence la plus navrante est certainement celle de la mise en boîte de la chanson de Julio Iglesias « je n’ai pas changé ». Cela vient comme un cheveu sur la soupe. On reste coi face à tant de vulgarité et d’indigence. Pas un soupçon d’invention. (Eric Léguebe, LE PARISIEN LIBÉRÉ – 29 octobre 1983)

Tous les ingrédients étaient rassemblés pour faire un bon film, mais hélas ce n’est pas pour cette fois. Ça a seulement failli ! (Christine Morgane Durand, SUPER TÉLÉ – 12 novembre 1983)

Les personnages grotesques, caricaturés à l’extrême, finissent toujours par lasser. Une fois encore des comédiens (ici Papy et sa troupe) se sont bien amusés le temps d’un tournage. Nous presque pas… C’est dommage. (H.R.G.,  FICHES DU CINÉMA – 2 novembre 1983)

Un somptueux gâchis. (PANORAMA DU MÉDECIN – 26 octobre 1983)

Ce second degré nous fait atteindre le degré zéro du rutabaga, petite comédie qui va se faire aussi grosse que le bœuf. (TRIBUNE JUIVE – 4 novembre 1983)

Le fruit de la raillerie la plus désolante et de la plus vulgaire provocation. Le rire sent un peu la naphtaline. Une telle prestation relève probablement de l’irresponsabilité. (Gilles le Morvan, L’HUMANITÉ)

Cette manière de hacher en plans très courts la pièce de Christian Clavier et Martin Lamotte, pièce au demeurant faussement enjouée sur un sujet éculé, n’est destinée qu’à faire illusion. La respiration de Papy fait de la Résistance ne trouve jamais ce rythme débridé… après lequel elle court en vain. (C.S., L’HUMANITÉ DIMANCHE)

L’anecdote étouffe sous le spectacle et le budget qu’il suppose est tout aussi pesant sans doute que le scénario. (Claude Baignières, LE FIGARO – 29 octobre 1983)

Roland Giraud et Thierry Lhermitte dans Papy fait de la résistance (Jean-Marie Poiré, 1983)Papy fait de l’asthme
Papy fait de la résistance
se traîne et les acteurs s’essoufflent ! Un film comique ? Le pire, c’est l’absence de rythme, de tempo. Même pas un mauvais montage : un découpage cotonneux, inexistant, plat comme une plaine. Un peu de finesse et de légèreté c’est justement ce qu’on ne trouve jamais dans Papy. (Louis Skorecki, LIBÉRATION)

Il y a des films où l’on a honte de rire, là on ne rit même pas. (RÉVOLUTION – 10 novembre 1983)

De fait, le film n’est pas drôle. Voilà. On s’y ennuie car aucune cible n’est vraiment définie, aucune vanne ne fait mouche. (Nicolas Boukrief, STARFIX – décembre 1983)

Le succès de Papy est assez mystérieux. On rencontre autour de soi beaucoup de gens que le film n’a pas amusés… (Claire Devarrieux, LE MONDE)

La farce est énorme, les gags ont la légèreté d’une motte de saindoux et la parodie sombre corps et biens dans le mauvais goût. C’est assez dire que cette pénible résistance aurait mieux fait d’occuper d’autres terrains. on attend impatiemment la libération. (Dominique Borde, LE FIGARO – 6 févier 1991)

LES HOMMES PRÉFÈRENT LES GROSSES

On en veut à Jean-­Marie Poiré, vague metteur en scène, de n’avoir pas la moindre notion de rythme ou de vivacité. (L’EXPRESS)

Les Hommes préfèrent les grosses (Jean-Marie Poiré, 1981)
Mes meilleurs copains (Jean-Marie Poiré, 1989)


MES MEILLEURS COPAINS

Classique mais pas drôle. (Annie Coppermann, LES ÉCHOS)

Une mièvrerie, une nullité rarement égalées. (LE QUOTIDIEN DE PARIS)

Une galerie de portraits lourdingue qui va de pair avec l’épaisseur du propos. (LIBÉRATION)

 

LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE

Le Père Noël est une ordure (Jean-Marie Poiré, 1982)Par le mépris qui baigne tout le film, Le Père Noël est une ordure insulte le spectateur et le cinéma. (CINÉMA 82 – octobre 1982)

Que dire du Père Noël est une ordure sinon que cela se prétend être une satire des organismes du genre SOS détresse pour se perdre bientôt dans des effets aussi vulgaires qu’éculés. (Georges Charensol, LES NOUVELLES LITTÉRAIRES – 2 septembre 1982)

… ça vous donne envie de vomir, activité à laquelle se livrent régulièrement les personnages du film pendant une heure et demi, d’ailleurs ! (Robert Laroche et Christine Mogane-Durand, SUPER TÉLÉ CINÉMA – 4 septembre 1982)

Avec le risque, bien sûr, que la pochade provocatrice et parfois un peu laborieuse qu’ils jouaient gentiment sur les planches et qui passait parce qu’elle ne dépassait pas le niveau d’une grosse blague de potaches insolents, ne devienne au cinéma franchement indigeste. Risque non évité ! (Annie Coppermann, LES ÉCHOS – 30 août 1982)

À la poubelle ? La caractéristique du Père Noël est une ordure est la niaiserie, peut-être l’intention délibérée de viser au plus bas. (L’HUMANITÉ – 3 septembre 1982)

Film conçu avec peu de moyens. Rares sont les séquences qui sortent de la banalité (Jacques Morland, LE NOUVEL OBSERVATEUR – 4 septembre 1982)

Quelques scènes sont franchement déplaisantes et viennent nous rappeler que la caricature est une arme à double tranchant. (Jean Roy, RÉVOLUTION – 17 septembre 1982)

Gérard Jugnot, Jacques François et Anémone dans Le Père Noël est une ordure (Jean-Marie Poiré, 1982)Son film devrait compter dans les poubelles de l’histoire (du cinéma). (LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE – 27 août 1982)

Des personnages et des situations comiques dont on fait le tour en cinq minutes et le film en compte 90 ! (Frédéric Vitoux, novembre 1982)

La mise en scène de Jean-Marie Poiré banalise le matériau qui serait digne d’un traitement à l’italienne… (POSITIF – novembre 1982)

… l’histoire sombre dans la grosse farce mal pimentée… Une mascarade regrettable (PRESSE OCÉAN – 28 septembre 1982)

Défense de déposer ses ordures à la porte du cinéma. (RÉALITÉS FAMILIALES)

440 000 tickets vendus à Paris ! Souhaitons qu’après ce succès, un pas de plus soit franchi, que par exemple quelqu’un adapte Le Père Noël est une ordure au cinéma. (François Cuel, CINÉMATOGRAPHE – janvier 1983)

Les Visiteurs (Jean-Marie Poiré, 1993)
Les Anges gardiens (Jean-Marie Poiré, 1995)


LES VISITEURS

Rythme uniformément boum boum. les acteurs ont beau multiplier grimaces et tics de langage, on est plutôt soulagé quand ces visiteurs (filmés par Jean-Marie Poiré) regagnent leur XIe siècle. Vers les oubliettes du cinéma. (LE CANARD ENCHAÎNÉ – 3 décembre 1993)

LES ANGES GARDIENS

Et une merveilleuse conclusion de Annie Coppermann dans LES ÉCHOS qui constate qu’à sa grande surprise, les gens s’amusent : Alors, pour une fois, à vous de juger… (Annie Coppermann, LES ÉCHOS). Si on comprend bien, d’habitude, c’est elle qui juge pour les autres…

Jean-Marie Poiré

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