Catherine Leprince, Claude Confortès et Michèle Brousse dans Vive les femmes ! (Claude Confortès, 1984) - © Top n°1 Productions, Protecrea, UGC Images, TF1 Films Production

Hommage à Claude Confortès

Francis Perrin et Claude Confortès sur le tournage du Roi des cons (1981) - © collection personnelle Francis PerrinAuteur, réalisateur, comédien mais aussi poète, Claude Confortès, à qui l’on doit notamment Le Roi des Cons et Vive les femmes ! nous a quittés le 15 juin dernier à l’âge de 88 ans en toute discrétion.

Né le 28 février 1928 à Saint-Maur-des-Fossés, Claude Confortès a connu mille et une vies. Il débute en tant que comédien dès la fin des années 1950 au TNP sous la direction de Jean Vilar, assiste Peter Brook quelque temps, côtoie Les Branquignols sur le sol américain, et écrit sa première pièce, Le Mystère du trèfle à quatre feuilles, à l’âge de vingt-neuf ans. Une vingtaine s’ajouteront à son palmarès, dont Le Roi des Cons, conçue en compagnie de Georges Wolinski, ainsi que Vive les femmes ! d’après les bandes dessinées de Reiser [voir un extrait ici].

Succès oblige, celles-ci sont adaptées au cinéma, en 1981 et 1984, permettant à Claude Confortès de s’essayer à la réalisation. Face caméra, l’homme s’octroie le concours de Francis Perrin, Evelyne Buyle, Fanny Cottençon, Roland Giraud, Maurice Risch, le Professeur Choron, Michel Aumont, Catherine Leprince, Bernard Haller, Claude Berri, Bruno Gaccio, Luis Rego, Bernadette Lafont, Eugène Ionesco, Michèle Bernier, Jean-Marc Thibault, Gébé, François Cavana, et se voit applaudir par 1,8 puis plus de 2 millions de spectateurs.

Le Roi des cons (Claude Confortès, 1981)
Vive les femmes ! (Claude Confortès, 1984)
Paulette, la pauvre petite milliardaire (Claude Confortès, 1984)

Son troisième long-métrage, Paulette, la pauvre petite milliardaire (1985), tiré d’une bande dessinée de Georges Pichard et Wolinski, se solde en revanche par un échec cinglant. L’homme se concentre alors sur sa carrière théâtrale, tout en cultivant un joli parcours de comédien sur grand écran, de Louis Malle (Zazie dans le métro) à Evelyne Dress (Pas d’amour sans amour !), en passant par Yves Robert (La Guerre des boutons), Claude Autant-Lara (Les Patates), Claude Berri (Le Cinéma de papa) et Diane Kurys (Diabolo menthe).

Ce matin, le dramaturge et metteur en scène Victor Haïm a tenu à lui rendre hommage, sur le site de la SACD : « Claude Confortès était un artiste inquiet, qui riait de tout, en prenant pourtant la mesure des angoissantes questions qui agitent notre temps ! (…) L’auteur du Marathon, cet immense succès qui continue de… courir (traduit en trente langues, joué dans le monde entier, ndlr), peut s’enorgueillir d’avoir porté la métaphore au niveau d’un grand art à la fois signifiant et drôle. »

Roland Giraud et Maurice Risch dans Vive les femmes (Claude Confortès, 1984)

En 2010, Claude Confortès avait publié ses mémoires, De théâtre et d’eau fraîche, aux éditions de L’Amandier et Le bruit des autres.

par Gilles Botineau

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